Dans le trou odieux de la bête appelée algorithme, performance
Une pièce de Maite Soler / musique par Pierre Boeswillwald
« Jusqu’à quel point sommes nous programmés (à sentir, penser, agir, interagir…) ?
D’où vient ce micro-mouvement involontaire du petit doigt de la main gauche ? Et le désir de se fléchir du poignet droit ? Ou encore, l’envie de mes ongles de gratter un peu plus de liberté ?
« Jusqu’à quel point sommes nous programmés (à sentir, penser, agir, interagir…) ?
Qu’est-ce qui fait qu’on résiste plutôt que suivre la pulsion, ou qu’on s’accorde ou se révolte contre un élément extérieur dominant ? Pourquoi toutes les voix ne sont pas d’accord à l’intérieur du corps, dans une société ou le monde ? L’équilibre semble fluide par moments puis ça semble se déchirer un instant plus tard… tomber en cascade pour se réorganiser, peut-être plus tard.
« Jusqu’à quel point sommes nous programmés (à sentir, penser, agir, interagir…) ? »
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Captation vidéo Jean Milon, filmé au P’tit Denfert, Sète, montage La main qui danse, régie lumière et son Hervé Villechenoux, Damien Serban.
Une production La main qui danse et Festival “En chair et en son”
Remerciements :
Le P’tit Denfert, ( le 24 et le 31 janvier 2020 )
Violaine Vérité, Bernard Colin, Véronique Cinus (intervention scénique), Sylvie Klinger, cie Olaf LinËsky ( prêt de matériel ), Nino Cordier, Pierre Alventosa, Serge Roux ( photographies ), Chloé Bantoure, Sophie Palazon, Fabrice Spica, Mireille Toussaint, Carmen Schlosser-Allera, Jean Graybeal, Françoise Delphy, Julien Bouissou, Benjamin Tricha ( soutien logistique et moral )
Le Cube ( 26 oct 2019 )
Festival “En chair et en son”, Michel Titin-Schnaider, Veronica Navia, Cloé Chope ( régie lumière ), Irène Oki ( captation vidéo ), Fabrice Pairault, ( photographies ), Sylviane Caron, Jean-François Guepet, Antoine Pétel ( soutien logistique et moral )
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Textes-témoignages :
» Venu, vécu, vaincu. » Manuel Blanc.
« (…) une musique au large spectre, dont la puissance et le caractère onirique impressionnent. Elle donne lieu à la proposition chorégraphique la plus risquée et spectaculaire de la soirée. Le corps anonyme – la danseuse et chorégraphe Maite Soler – se tient en retrait dans le noir. Seule sa main droite capte la lumière, réagissant aux propositions sonores par un geste minimaliste mais non moins expressif : une autre manière d’instaurer le dialogue avec les sons fixés, aussi visionnaire que convaincante. » Extrait de l’article écrit par Michèle Tosi sur ResMusica.
« (…) un corps complètement emmailloté, caché de vu, inconnu, sans visage ni cheveux ni forme distincte, homme, femme, monstre, rêve, d’où sortait juste cette main blanche et petite, et une autre main en caoutchouc noir ? (…) je restais soumise aux impressions physiques, corporels, prise par les sensations fortes, le sens d’étouffement, de combat, d’inégalité de forces, et finalement par la fin … « Jean Graybeal
« Maîtresse du rythme du temps / Assoiffée de liberté / Insoumise aux mains libérées (…) » Carmen Schlosser-Allera
« Dans le trou odieux de la bête appelée algorithme, j’ai vu un violent désir d’arriver à la vie. D’abord sortir du minéral, fouiller profond jusqu’à ce que le végétal se dresse. Puis comme un effort très archaïque pour passer du végétal à l’animal. Comme un arbre qui voudrait devenir un oiseau, et qui aime quand même tellement sa nature d’arbre. Rester le même ou évoluer ? ou les deux ? » Bernard Colin
« Un cercle, la lune, la poudre. Qu’est-ce que c’est? J’ai peur, pas de tête. Deux mains, une douce et l’autre, autre. Tension, j’ai mal, ça souffre, ça étouffe. J’ai mal, enfermé dans le corps, pas partir, seule, seule, seule, seule. La peau tire, se débat, bagarre, mal, j’ai mal. Prison de chair, prison de solitude (...) ». Cile